OGM: Incroyable, mais, hélas, vrai!

Publié le par Vivre Debout

LES SENATEURS NE SONT- ILS PAS ENTRAIN
DE NOUS PORTER L'ESTOCADE?"

 

Au Sénat, le gouvernement ouvre la France aux OGM !

 

Le projet de loi relatif aux OGM, présenté sans aucune concertation, ouvre la voie à la dissémination des OGM en France, au mépris des alertes sanitaires et environnementales qui se multiplient.

 

Les compagnies de biotechnologie dépensent des milliards pour contrecarrer l'opposition publique aux OGM et bannissent, par politiciens interposés, tous ceux qui les gênent. Ainsi le Dr Arpad Pustzai sommité mondiale dans le domaine du transgénique a révélé à la TV britannique que le système immunitaire des rats nourris avec des patates génétiquement modifiées avait été endommagé et que leurs organes avaient diminué de taille. Tony Blair aurait fait le nécessaire auprès du Directeur du Rowett Institute d'Aberdeen et Pustzai a été renvoyé du jour au lendemain!

 

Il existe de nombreux témoignages qui démontrent que le bétail, les animaux sauvages évitent de consommer des aliments provenant de plantes génétiquement modifiées. Ils meurent ou ont des problèmes de développement si on les contraint de les absorber.

 

Le Dr Chapela, professeur de biologie à l'Université de Berkeley a critiqué la contamination  d'une variété rare de maïs mexicain par un maïs transgénique. Ce loyal savant a considérablement gêné les géants du transgénique. Malgré le soutien de 300 professeurs d'Université il a été balayé comme fêtu de paille. Viré, tout simplement.

 

En France, le Comité de recherches et d'information indépendante sur le génie génétique a publié des études accablantes sur les OGM et a écrit le 27 juillet 2001 une lettre ouverte au Président de la République. Celui semble peu désireux d'ouvrir le débat. De leurs côtés des chercheurs indépendants ne cessent de tirer la sonnette d'alarme. En vain. Pendant ce temps les lobbies de la biotechnologie continuent leurs essais en plein champ avec la bénédiction des pouvoirs publics. Le gouvernement français a effectué une démarche à Bruxelles pour restreindre la communication  au public des études de risques sanitaires OGM, "selon une note des autorités françaises" transmise à l'AFP par Corinne Lepage, ancien ministre de l'environnement qui a dénoncé «l'attitude scandaleuse de nos autorités».

 Les sénateurs viennent de refuser la proposition des Verts d'un moratoire de cinq ans sur toute mise en culture d'OGM en plein champ. A la place, le gouvernement prétend créer deux filières hermétiques: une avec des OGM, l'autre sans OGM. Comme c'est strictement impossible, il est obligé de banaliser la dissémination des OGM, si bien qu'on ne devra étiqueter un produit qu'au-delà d'un seuil de 0,9 % d'OGM. Le gouvernement préfère donc favoriser les profits de quelques firmes semencières plutôt que protéger les produits AOC ou issus de l'agriculture biologique.

 

De plus, ce projet entérine la marchandisation de la biodiversité, en créant un fond d'indemnisation des agriculteurs contaminés par des cultures OGM, spoliés de leur droit à cultiver des champs sans OGM. Ce fond est nécessaire car aucune compagnie n'est prête à assurer les producteurs d'OGM. Mais il ne sera même pas financé par les grandes firmes productrices de semence. Il sera abondé par tous les agriculteurs, et peut-être même par les contribuables! Les Verts revendiquent le principe "pollueur-payeur ", mais le gouvernement ne nous propose que la socialisation des pertes et la privatisation des profits.

 

Enfin, ce projet de loi n'a même pas la décence de faire allusion au principe de précaution. Il précise même noir sur blanc que les informations liées aux propriétés des OGM seront toutes publiques, "à l'exception des informations dont la divulgation pourrait porter préjudice aux intérêts de l'exploitant " !!!

 

Jean Desessard, sénateur de Paris
Tél.: 01 42 34 34 43
j.desessard@senat.fr

 

Le texte Arial Narrow est de Jean Desessard – Le texte Comic sans MS du Président des Français Progressistes.

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